dossier de presse
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Chronique
par Marion Gerbier dans Voir (Montréal), 23 mai 2011
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Recensione
par Sara Bracco in SentireAscoltare (Italie), 5 février 2010
Chronique
par Fabrice Allard dans EtherREAL (France), 24 janvier 2010
« Un album à la fois court et dense, riche et poétique, d’une ambient contemporaine et humaine » |
http://www.etherreal.com/spip.php?article3490
Olivier Girouard, canadien, est comme Nicolas Bernier membre du collectif Ekumen que nous évoquions il y a quelques semaines avec Sur Fond Blanc, album de Nicolas Bernier et Jacques Poulin-Denis. Au sein du collectif, il travaille à la promotion d’évènements liés aux musiques contemporaines et produit des pièces pour des vidéastes, plasticiens ou chorégraphes. C’est dans ce dernier registre que se situe La nuit nous déconstruit par cœur, premier album de l’artiste composé de pièces écrites pour Beside Me, un spectacle de la chorégraphe Kate Hilliard.
La chorégraphe avait travaillé sur ce spectacle en hommage à un ami disparu trop tôt d’un cancer. De la même façon, Olivier Girouard s’est inspiré de la poésie et du journal de Marie Uguay, emportée en 1981 par un cancer alors qu’elle n’avait que 26 ans. Ainsi, les titres des cinq morceaux qui composent ce mini-album sont extraits des écrits de la poétesse canadienne, illustrant tous la peur de l’absence et de la solitude. Pour notre plus grand plaisir, le travail d’Olivier Girouard est dans la lignée de ce que fait Nicolas Bernier, avec des collages sonores d’une incroyable finesse, une parfaite maîtrise du tempo et de ses variations, et un goût certain pour les belles sonorités. L’album s’ouvre sur les souffles et nappes inquiétantes de ici seule, ponctué de bleeps électroniques et bruitages granuleux pour une atmosphère sombre et futuriste. On navigue ensuite dans un quotidien évanescent puisque l’artiste incorpore mélodie de guitare sophistiquée et field recordings de rue sur song for no one qu’il semble concasser un peu plus loin via des effets de hachage, syncope et crépitements sur le superbe ne me laisse pas ici, certainement le titre le plus proche d’une electronica laptop/click’n cut. Petit à petit la musique semble disparaître, et où il n’y a personne est tout simplement atone sur son introduction faite de claquements, souffles, chuintements, coups sourds et mécaniques, respirations-frottements jusqu’au piano dont on entend le marteau frapper les cordes sans que le moindre son n’en sorte. Un voyage en apnée qui se solde finalement par la libération d’un piano lumineux. L’album se termine avec d’autre que moi, doux et poétique, semblant croiser guitare et ukulélé, le tout enveloppé de cordes soyeuses et crépitements chaleureux.
Un album à la fois court et dense, riche et poétique, d’une ambient contemporaine et humaine.
Kritik
par Rigobert Dittmann dans Bad Alchemy #64 (Allemagne), 1 décembre 2009
Chronique
par Gérald de Oliveira dans À découvrir absolument (France), 30 novembre 2009
http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article3703
« Une éclipse émouvante » |
Si la pop a souvent le dernier mot ici, le mot de la fin sera pour Olivier Girouard : œuvre sensible à l’extrême sur la fin d’un être que l’on pense toujours immortel. « La Nuit Nous Déconstruit Par Cœur » est une pièce unique en son genre, répondant à la fois d’un besoin de toujours passer par la poésie pour toucher aux sentiments, mais aussi du désir de faire que la danse, soit une manière de conjurer le mal qui peut nous transporter, que nous en soyons la victime directe ou indirecte. Derrière l’astre noir qui emporte notre ombre vers un ailleurs que l’on espère toujours en blanc, Olivier Girouard dessine un horizon électronique, vallonné par des ondes qu’il n’aura de cesse de faire gondoler au gré des envies qui l’assaillent de ne jamais rendre la ligne droite, fonçant vers sa fin. Ce disque est peut-être celui de l’après, une messe païenne, qui éclaterait la mélodie pour ne pas avoir à suivre son ordonnancement au final ennuyeux, un hommage non pas pour pleurer, mais pour offrir une suite à ce point que l’on juge atroce. Une guitare libre comme chez un Mark Hollis débarrassait de ses démons et des sons que l’on ne croise que quand le temps nous demande de l’écouter. Une éclipse émouvante.
Review
par Thierry Lemmers in EarLabs (Pays-Bas), 11 novembre 2009
Less is more. This proverb certainly qualifies for « La Nuit Nous Déconstruit Par Coeur », Olivier Girouard’s debut release on Ekumen. As far as electro-acoustic compositions go, Girouard’s music is much more alike to the organic ramblings of compatriots like Andrey Kiritchenko or the improvised ambient of Tape than the grand, neo-classical ambient pieces of Max Richter for example.
So what does this album actually have to offer? The leaflet that accompanied this album to my home is a little vague in that respect. It mentions Girouard sharing a bond with a metaphysical kind of musical poetry and all that is good about culture. Although this statement sounds a little too pompous to be taken seriously, Girouard’s debut record does exhibit a poetic quality in a fidgety sort of way. He takes great care to keep his music dreamy and subtly dynamic by fiddling and rummaging with guitar and piano, some found sounds and little touches of glitchy electronics.
And it all meshes well together. Girouard changes rhythm often enough to keep me from slumbering away at the more timid passages with solo guitar, piano or simply some crackling noises in the background. He shows a deft hand to keep these softer moments in the record interesting.
With this in mind, it’s hard to imagine that this is a record created for a choreographer. Although there is plenty of movement, it is still movement pared down to a minimum which also accounts for the lack of tension on the album. The flow of the album is a little too turgid to really tickle my imagination.
Nonetheless, I feel that Girouard managed to create a piece of music that often enthralls me with its devious simplicity. He does a lot with minimal means and he does it with a great deal charm and meticulous care. And precisely that goes a long way with me.
Chroniques
par Simon in Goûte mes disques (Belgique), 1 novembre 2009
«… ambiances boisées, fractures électroniques du meilleur goût et rapprochements acoustiques omniprésents.» |
Alors que la rédaction continue d’être sous le charme de l’électroacousticien Nicolas Bernier, il est temps pour nous de vous introduire à l’arrière-garde du micro-label Ekumen avec ce jeune producteur qu’est Olivier Girouard. Et comme si le soundscaping attentif de cette nouvelle perle ne suffisait pas, sa nouvelle œuvre (première sur Ekumen) s’inspire largement de la littérature comme de la danse. En effet, La nuit nous déconstruit par cœur est une œuvre composée pour la chorégraphe Kate Hilliard, spectacle de danse en mémoire d’un ami décédé trop tôt du cancer. Un programme peu joyeux, certes. Alors pour mieux approfondir son introspection, Olivier s’est plongé dans les récits de Marie Uguay, jeune poète décédée elle aussi d’un cancer à l’âge de vingt-six ans. Tout cela n’est pas bien guilleret je vous le concède, mais quand il s’agit là d’un moyen évident de rentrer en méditation musicale, et que le tout est composé par un producteur de talent, on veut bien croire que ce nouveau disque vaudra le détour. Et notre flair ne nous a pas trompés.
Et à peine Ici seule lancé, on reconnaît instantanément la patte des producteurs de chez Ekumen: ambiances boisées, fractures électroniques du meilleur goût et rapprochements acoustiques omniprésents. La nuit nous déconstruit par cœur s’emplit naturellement de résidus électroniques, de nappes métalliques ou de frottements concrets, mais ne peut s’empêcher de laisser une place indispensable à des guitares qui transcendent le tout dans une fresque dramatique et forcément abyssale. La mélancolie est de la partie bien sûr, et si les thèmes originaux ne sont pas bien heureux, on rendra à Olivier Girouard sa capacité à transposer cette tristesse vivifiante au cœur de ses productions, qui évitent sans cesse le sentimentalisme poisseux pour amener le sujet sur une autre planète, celle du ressenti en solitaire. Cette mise en abîme a été composée pour un spectacle de danse, et cela se ressent dans le défilement des images, des saynètes glauques ou pleines d’espoir, relativisant la dureté du sujet avec un son aéré, frais et espacé. Voilà une preuve fiable du sérieux du projet, où l’auteur ne s’abandonne jamais à tirer sur la corde du traumatisme surjoué. Mais si cet album/EP compte ses minutes, vingt-six au total, cela ne l’empêche pas de descendre loin dans les émotions, dans les interrogations et dans les souffrances. Un disque court et intense, qui remet la vie devant la mort en se prélassant au cœur d’une introspection à la beauté musicale fragile.
«Il est paraît-il des structures tendres où gisent des clartés.» —Marie Uguay
Recensione
par Vittore Baroni in Rumore (Italie), 1 novembre 2009
Recensione
par Roberto Mandolini in Rockerilla #338 (Italie), 15 octobre 2009
Recensione
par Massimiliano Busti in Blow Up (Italie), 1 octobre 2009
Recenzje
par DK in MI #2.09 (Pologne), 1 septembre 2009
Journal d’écoute
par François Couture in Monsieur Délire (Québec), 1 septembre 2009
«Court (26 minutes), mais profond.» |
Une très belle musique composée pour une chorégraphie de Kate Hilliard, inspirée des écrits de Marie Uguay. Instruments acoustiques, traitements et textures électroniques, le tout sous une forme ambiante qui rappelle Mark Templeton ou Sylvain Chauveau. Court (26 minutes), mais profond.
Review
par Frans de Waard in Vital (Pays-Bas), 1 septembre 2009
«He wants to create a beautiful piece of music in loving memory of someone he loved, and he succeeded wonderfully well.» |
The Ekumen collective is a group of musicians from Montréal who play microsounding ambient (a mere generalization on my behalf, I know, but just for the lack of a better word). Olivier Girouard joined last year and La nuit nous déconstruit par cœur is his first, albeit, short album. It contains five pieces he recorded for choreographer Kate Hilliard, who create a piece for Marie Uguay, a poet from Québec who died at the age of 26 of cancer. Obviously I must admit I never read her poetry, but judging by this music it must be very intimate. Girouard’s main instrument of choice is the guitar, which in the first two pieces sound almost unprocessed. Naked and delicate. In Ne me laisse pas ici, the computer starts playing a role in likewise delicate processed sound. Delicate and intimate are just the two phrases that spring to mind when hearing these pieces. Objectively speaking, this music is hardly ‘new’ or ‘surprising’, but somehow I don’t think it’s Girouard’s intention to do anything such like. He wants to create a beautiful piece of music in loving memory of someone he loved, and he succeeded wonderfully well.
Critique
par Charles Prémont in Le Lien multimédia (Québec), 21 août 2009
Premier album d’Olivier Girouard, La nuit nous déconstruit par cœur montre la grande sensibilité de l’auteur ainsi que sa maîtrise du mélange entre sons électroacoustiques et instruments organiques. De nature ambiante, l’album se laisse découvrir après plusieurs écoutes, ses subtilités se trouvant dans des nuances, sa qualité se laissant découvrir note par note. Un album fort qui saura plaire aux amateurs de musique concrète même s’il puise constamment dans l’acoustique.
«Un album fort qui saura plaire aux amateurs de musique concrète même s’il puise constamment dans l’acoustique.» |
La nuit nous déconstruit par cœur commence sur un ton résolument électronique, proposant une écoute plutôt intellectuelle et jouant avec habileté sur la spatialisation des sons. Quelques enregistrements laissent cependant entrevoir le véritable dessein de l’album: mélanger les sons électriques à ceux produits par la voix ou des instruments. En ce sens, plusieurs des sons utilisés par Olivier Girouard offrent une ambiance plus chaleureuse et très humaine pour ce genre de musique.
Les instruments à cordes prennent une importance particulière sur cet album. Dès la deuxième piste, la guitare envahit l’espace, accompagnée d’enregistrements et de sons électroniques. Il en résulte une musique très humaine, réflexive en ce qu’elle nous plonge dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler le cinéma. On visualise la musique d’Olivier Girouard, on s’imagine des paysages et des scènes à l’écoute de ses notes évocatrices.
La qualité de la réalisation ne fait pas de doute. Olivier Girouard sait utiliser ses enregistrements avec intelligence. Les rythmes sont déconstruits dans un son qui occupe l’espace. On devine, chez Olivier Girouard, cette habitude de composer pour des performances. La nuit nous déconstruit par cœur commande une prestation en concert et on espère y avoir droit bientôt.
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